GERARD CAIRASCHI
STORIA 6’45”, couleur, 2013, HD
Portés par un chant, images et fragments de récits s'entremêlent. Simulacre, rituel magique ou religieux, rituel de mort ou de passage, rien n'est explicite dans l'action qui se joue entre les personnages, entre l'extrême proximité et, en même temps, l'absolue distance qu'expriment gestes et corps.
STORIA 6’45”, color, 2013, HD
Carried by a song, images and fragments of narration intertwine. Simulacrum, magical or religious ritual, ritual of death or rite of passage, nothing is explicit in the action that deploys amongst the characters, between the extreme proximity and, at the same time, the absolute distance expressed by the gestures and bodies.
M.O.V.I.E.S 5', couleur, 2013 Film réalisé dans le cadre du projet '900 http://www.magmart.it/900/
Pour l'histoire, l'un des événements majeurs de 1975 restera la fin de la guerre au Vietnam. Pour le cinéma, le cinéma expérimental et l'art vidéo, l'année 1975 fut riche en oeuvres majeures de réalisateurs et d'artistes que j'admire particulièrement : Andreï Tarkovski, Artavazd Péléchian , Stanley Kubrick, Jonas Mékas, William Wegman et le plasticien Michel Journiac , inventeur de l'art corporel, dont la plus célèbre performance est une messe durant laquelle du boudin fait avec son propre sang servait pour communier à la place du pain.
L'idée de réunir et de faire dialoguer ces oeuvres de 1975 s'est naturellement imposée à moi pour ce projet. Imbriquer des images de ces oeuvres avec l'intuition de trouver ou de créer par la magie du montage, des liens et des passages secrets entre ces oeuvres. J'ai découvert que toutes ces oeuvres avaient de merveilleux liens entre-elles. Des oeuvres si immenses que je n'aurai jamais osé me les approprier pour les détourner, avec un infini respect, sans le hasard et l'opportunité de cette proposition de travail sur l'année 1975. Une contrainte qui est devenue un cadeau, un réel bonheur.
Heureux hasard également de travailler sur l'année 1975 pour un projet célébrant l'art vidéo car c'est cette l'année là que j'ai eu pour la première fois entre les mains une caméra vidéo. La première exposition d'oeuvres d'art vidéos d'artistes français à Paris eu lieu en 74 et je fais donc partie de la première génération d'artistes vidéastes français.
La musique qui accompagne ce montage est pour moi l'une des plus fortes et originales créations musicales des années 70, le sublime "concert de Cologne" (Köln concert) que Keith Jarret enregistra en 1975.
SILENCES 11’30”, noir et blanc, 2012, HD
Le silence de la barque, le silence du fleuve, le silence des villes traversées, le silence des usines désertes, le silence après le fracas des bombes, le silence de la mort, le silence avant la catastrophe. Le silence à l'approche de la frontière, le silencieux passage des guerriers et des migrants. L'infini entre deux rives.
SILENCES 11’30”, B&W, 2012, HD
The silence of the boat, the silence of the river, the silence of the crossed cities, the silence of the abandoned factories, the silence after the crash of bombs, the silence of death, the silence before the disaster. The silence at the approach of the frontier, the passage silencer of the warriors and migrants. The infinite between two shores.
MAGIA 6'35'', 2010, couleur, HD
Un jeune garçon façonne avec de la terre des objets qu'il manipule, combine et associe dans un rituel obscur. De même que les objets/représentations qu'il crée se combinent et développent un récit, l'imbrication par l'alternance rapide d'images sur l'écran façonne des images/apparitions que seule la lanterna magica du cinéma et la magie du montage permettent. Magia signifie enchantement
MAGIA 6'35'', 2010, color, HD
A young boy molds objects with clay that he then manipulates, combines and associates, in an obscure ritual. As the objects/representations he creates combine and develop a narrative, the fast alternation of images on the screen imbricate and shape images/apparitions that only the “lanterna magica” of cinema and the magic of editing allow. Magia means enchantment.
menSonges 9’30’’, couleur, 2008
Cinéma et rêve sont nos deux rapports les plus fréquents avec l’illusion et le mensonge. Le rêve recompose le monde et le cinéma « rêve éveillé » interprète l’apparence des choses. L’art et le cinéma, comme détours par lesquels le rêve retrouve le chemin de la réalité, l’art et les rêves pareillement mensonges qui disent la vérité. Dans le chant IX de l’Odyssée, Ulysse, « prince des menteurs », débute le récit de son voyage. Provenant de traditions orales, l’odyssée conserve la trace d’un rêve archaïque, celui du retour contrarié et sans cesse différé vers les siens ou l’objet de son désir. La trace d’une errance parmi ses mensonges et ses illusions. Mensonge et rêve comme produits et véhicules bénéfiques de l’« errance de nos sens »
menSonges 9’30’’, color, 2008
Both cinema and dream are our most frequent link to illusion and lie. Whereas dream is reconstructing the world, cinema “waking dream” is interpreting the appearance of things. Art and cinema as a roundabout way through which dream finds the path to reality, art and dreams, same lies telling the truth. In the book nine of the Odyssey, Ulysses “prince of the liars”, begins the tale of his journey. Inherited from oral tradition, the Odyssey keeps the trace of an archaic dream, the dream of the thwart and ceaselessly delayed coming back close to his own kind or to his beloved one. The trace of wandering among his lies and illusions. Lie and dream as salutary products and vehicles of our “senses wandering”.
EDEN 6’34”, couleur, 2004
L’exploration des limites de notre monde sans cesse exile son centre - son Eden - comme la découverte des mécanismes de notre enveloppe corporelle a déplacé son centre du cœur vers le cerveau. La vidéo (EDEN) joue de collusions visuelles, de représentations véhiculées par diverses cultures, réminiscences de nos rêves, de nos mythes, de nos désirs, de nos espoirs et de nos peurs. pour vous présenter à vos utilisateurs.
EDEN 6’34”, color, 2004
The exploration of the limits of our world keeps exiling its centre - its Eden - just like the discovery of the workings of our body moved its centre from the heart towards the brain. The video EDEN toys with visual collusions, with representations conveyed by various cultures; they are reminiscences of our dreams, of our myths, of our desires, of our hopes and of our fears.